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Communique 7

Le 24 avril 200

N'attendez plus pour participer : la consultation du Dialogue se termine le 1er mai.

Dialogue sur la politique étrangère - Rapport hebdomadaire

Du 26 mars au 1 avril 2003

Le ministre Graham a lancé un Dialogue sur la politique étrangère le mercredi 22 janvier 2003 en publiant un document de réflexion. Le Dialogue vise à faire participer les Canadiens aux échanges sur la politique étrangère du Canada.

Réponses par Internet au document de réflexion du ministre :

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Citations de la semaine

« Comme pays, le Canada doit assurer une présence importante sur la scène internationale, dans tous les dossiers et rebâtir sa réputation comme pays dont l'opinion compte et est respectable dans les affaires du monde. Je veux pouvoir être fier d'un pays fort dont la voix se fait entendre clairement dans tous les dossiers, depuis le développement durable jusqu'aux droits en matière de reproduction. »

 

 

 

« Nous devrions renforcer davantage nos liens avec les États-Unis. Je souhaite que nous adoptions un périmètre de sécurité pour nos deux pays. Il devrait être plus facile d'aller de Windsor, en Ontario, à Detroit, au Michigan, que de Berlin à Paris. »

« Le Canada a une vision caractérisée par une acceptation réelle des peuples et des cultures de l'étranger. Il faut la renforcer au lieu de l'affaiblir à cause des menaces voilées de nos amis. »

 

 

 

 

 

 

« Je me félicite de la position que notre gouvernement a prise à l'égard de l'invasion anglo-américaine de l'Irak, car cela aidera à rétablir la réputation du Canada comme défenseur du droit international. Nous ne devrions jamais soutenir ceux qui violent le droit international, et nous ne devons jamais accepter leurs actes.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

« Le seul moyen d'assurer la sécurité est de collaborer avec d'autres pays pour nous attaquer aux causes profondes de la guerre, du terrorisme et de l'agression, c'est-à-dire la pauvreté, l'ignorance, l'iniquité et l'injustice. »

« Le SRAS m'inspire plus de craintes que les attaques de pays étrangers. »

« Les États-Unis n'ont pas abandonné l'ONU. C'est l'ONU qui laissé tomber le monde et les intentions véritables que traduit sa charte. »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

« Nous passons pour les 'cousins pauvres' du R.-U. et des ÉU, bien trop dépendants de leurs cadeaux. Seuls nous valent le respect nos excellents soldats, qui risquent leurs relations familiales et s'exposent à un taux de divorce à la hausse pour essayer de faire bonne figure malgré des engagements impossibles. Notre soutien est lamentable et honteux. »

 

 

 

 

 

 

 

« En 1994, si nous avions eu les moyens militaires et la volonté de nous en servir, nous aurions pu intervenir pour sauver les Rwandais. Nos soldats - mon fils en est un - n'ont pas peur de s'exposer au danger. »

« J'estime que la décision de Jean Chrétien de ne pas envoyer des soldats en Irak ne visait pas qu'à plaire aux électeurs : nous n'avions pas le choix. En fin de compte, nous (les Forces canadiennes) n'avons pas les hommes ni le matériel pour contribuer vraiment à une attaque comme celle lancée en Irak. »

« Le Canada doit se montrer pacifique dans tous les conflits, et le gouvernement doit faire preuve d'ingéniosité et de logique pour semer le doute chez les autres dirigeants qui sont en faveur des conflits armés. »

« Nous commerçons beaucoup avec les États-Unis, mais nous le faisions aussi avant l'ALENA. Par contre, nous étions libres de prendre nos décisions sur notre avenir économique. Maintenant, nous ne le sommes plus. »

« À mon avis, le point le plus important, dans l'élaboration de la politique étrangère est l'intérêt économique des Canadiens. Il ne faut pas oublier que la prospérité nous donne le luxe d'être les bienfaiteurs des moins fortunés du monde. »

« Le Canada doit s'affirmer davantage dans les négociations commerciales, notamment sur les produits culturels et les ressources naturelles. »

« Le Canada ne devrait pas essayer de forcer l'OMC à répartir l'argent et les ressources dans le monde. Cela ne ferait que miner cet instrument commercial précieux. »

« Certains soutiennent que le Canada ne devrait pas cultiver ses relations commerciales avec les pays qui ont un piètre bilan en matière de droits de la personne (la Chine, par exemple) mais il faudrait nous efforcer d'être moins dépendants des États-Unis. Le Canada aurait tout avantage à élargir la portée de ses partenariats économiques. »

« Le Canada doit soutenir la lutte pour les libertés et les droits fondamentaux de tous, même si cela semble aller ou va effectivement à l'encontre des objectifs économiques. »

« Les valeurs coûtent cher. »

« Pour être dignes de nos valeurs, nous devons prendre acte de la dissidence. »

« Nous pouvons être un modèle de tolérance, de coexistence pacifique des cultures et des peuples. Nous pouvons encourager d'autres pays à définir leur propre avenir, en fonction de leur peuple, en respectant ensemble les valeurs communes comme la Déclaration universelle des droits de l'homme, la Charte des Nations Unies et le droit international. »

« La promotion des 'valeurs et (de) la culture auxquelles les Canadiens sont attachées' devrait peut-être viser les Canadiens avant de devenir un pilier de la politique étrangère. »

VUE D'ENSEMBLE

RÉACTION DU PUBLIC AU DIALOGUE

« Je suis heureux de pouvoir participer au Dialogue sur la politique étrangère. Il est remarquable que notre pays donne ainsi des occasions au public de participer à la gouvernance. La qualité de notre avenir ne peut que s'améliorer grâce à cette mise en commun des réflexions et de l'expérience. »

« Je vous félicite d'avoir lancé le Dialogue sur la politique étrangère. Je suis heureux de pouvoir ainsi faire connaître mes opinions. »

« Monsieur le Ministre, je tiens à vous remercier d'être venu à l'Ile-du-Prince-Édouard et d'avoir écouté avec bienveillance et intelligence les opinions qui vous ont été lancées au cours du Dialogue sur la politique étrangère. La situation est aussi effrayante aujourd'hui que ces dernières semaines, mais j'ai vraiment confiance en vous et en votre capacité de commander le respect. Vous avez certes gagné mon respect. »

OBSERVATIONS SUR LA POLITIQUE ÉTRANGÈRE

« La politique intérieure ne détermine pas la politique étrangère. Elle ne peut ni ne doit le faire. Comment le pourrait-elle? La plupart des Canadiens ne s'intéressent pas à la politique étrangère. Si nous avions écouté l'opinion publique, serions-nous allés et intervenus à Suez en 1956? Serions-nous intervenus au "Medak Pocket" ou aurions-nous défendu Srebrenica si nos soldats avaient risqué de perdre la vie? Les décisions ne peuvent obéir aux humeurs changeantes des médias ou du public. »

« Nous devons maintenant nous donner deux politiques étrangères, une continentale et une mondiale. »

« Depuis le 11 septembre 2001, les Canadiens s'intéressent davantage aux questions internationales. En conséquence, le MAECI a besoin de ressources supplémentaires. Le mandat du ministère prend de l'ampleur. »

« La politique étrangère du Canada devrait encourager la paix, la prospérité et la démocratie hors de nos frontières. Elle doit également être un moyen d'assurer la paix, la prospérité et la démocratie chez nous. »

La politique étrangère du Canada devrait être plus ciblée et axée sur les résultats. Elle devrait canaliser les forces du Canada au lieu de trop les éparpiller.

Les ministères et organismes du gouvernement qui s'occupent des affaires étrangères (MAECI, MDN, ACDI) doivent mieux coordonner leurs politiques et activités.

RELATIONS ENTRE LE CANADA ET LES ÉTATS-UNIS

Tendances

  • Les participants aux discussions électroniques ont réagi aux observations de l'ambassadeur américain Cellucci, le 25 mars 2003. Certains estiment que ses déclarations sont peu diplomatiques; pour d'autres, elles sont justifiées; à son poste, Celluci a le droit de les faire.

Recommendations

  • L'augmentation de l'investissement américain et la domination des produits culturels américans au Canada menacent l'identité canadienne. Les Canadiens' attendent que leurs institutions et leurs politiques soient à l'image de celles des États-Unis au lieu d'être représentatives du Canada.
  • Le Canada devrait éviter d'être moralisateur dans ses relations avec les États-Unis et il devrait être plus respectueux dans ses relations avec les États-Unis.
  • Le Canada devrait chercher un terrain d'entente avec les États-Unis. Le maintien de relations stables avec eux est dans l'intérêt de l'économie et de la sécurité du Canada.
  • Le Canada devrait devenir moins dépendant des États-Unis au plan économique, cesser de les utiliser comme point de référence pour définir sa culture.
  • La sécurité de la frontière canado-américaine devrait être protégée, mais pas au détriment du commerce.
  • La politique étrangère des États-Unis change constamment. La politique canadienne envers les États-Unis ne devrait pas reposer uniquement sur les réalités de l'actuelle administration. Il faut élaborer les politiques en fonction du long terme.

LA PAIX ET SÉCURITÉ INTERNATIONALES

L'Iraq

Tendance

  • La majorité des participants au Dialogue appuient la décision de ne pas participer à la guerre en Irak, mais une forte minorité est d'avis que le Canada n'aurait pas dû abandonner ses alliés traditionnels, ni son histoire militaire.

Recommendations

  • Du point de vue du droit international, le recours à la force est peut-être inacceptable, mais il ne peut être jugé ni légal, ni illégal.
  • Les participants estiment que le Canada a un rôle important à jouer dans la reconstruction des institutions et de l'infrastructure de l'Irak après la guerre. On craint qu'une administration provisoire dirigée par les États-Unis ne soit inacceptable, n'avive les tensions dans la région et n'aggrave l'instabilité.
  • Le Canada doit éviter de détourner vers l'Irak des ressources et de l'aide destinées à d'autres pays ou régions.

Autres conflits abordés: Inde/Pakistan, Corée, Israël.

SÉCURITÉ (EN GÉNÉRAL)

Terrorisme et criminalité internationale

  • Le Canada devrait accroître ses activités qui lui ont valu de ne pas devenir la cible des terroristes par le passé : l'aide au développement, la tolérance de la diversité et maintien de la paix plutôt que l'intervention militaire. Si le Canada devient plus actif sur le plan militaire, il risque de devenir la cible des terroristes.
  • Le Canada devrait renforcer sa capacité de riposte aux attentats terroristes (armes biologiques, chimiques et nucléaires). Il devrait aussi renforcer sa capacité de prévenir les attentats en créant un organisme de renseignement international.

Prévention des conflits

  • Le Canada devrait profiter de sa bonne réputation et offrir ses services de médiation dans les différends internationaux.
  • La meilleure façon de prévenir les différends est d'encourager la démocratisation, car les démocraties sont plus portées à résoudre les conflits sans violence.

Environnement

  • En ne respectant pas l'environnement, les Canadiens et le gouvernement donnent un mauvais exemple aux pays en développement, ce qui mine le développement durable et montre que les Canadiens sont des consommateurs égoïstes.
  • Le Canada devrait mettre un terme au transport de déchets à destination et en provenance des États-Unis.
  • Il y a un aspect « paix et sécurité » dans la dégradation de l'environnement et la gestion des ressources, notamment de la gestion de l'eau.

Santé

  • Le SRAS montre la vulnérabilité des humains aux maladies infectieuses. Le Canada devrait soutenir davantage la prévention et la surveillance des nouvelles maladies.

Droits de la personne

  • Le Canada devrait promouvoir les droits de la personne avec plus de dynamisme, notamment en dénonçant la présidence libyenne de la Commission des droits de l'homme de l'ONU.

Multilatéralisme

  • Les nouveaux défis à la sécurité, à la prospérité et à la santé sont mondiaux. Il faut donc une réaction coordonnée. Le Canada doit continuer de travailler dans le cadre des institutions multilatérales en évitant que sa voix ne s'y perde.
  • Le Canada devrait protester contre les efforts des ÉU pour saper l'ONU, notamment ses tentatives récentes d'espionnage sur les membres du Conseil de sécurité.
  • Le Canada devrait maintenir son soutien aux activités et résolutions de l'ONU. Plusieurs participants proposent que le Canada concentre ses ressources sur le G8 et l'OTAN, car leurs membres sont moins nombreux, ce qui lui permettrait d'être plus efficace.
  • Des participants estiment que l'ONU est inefficace. Plusieurs soutiennent que le Canada devrait se retirer de l'OTAN pour se consacrer à l'ONU.
  • S'il est vrai que le Canada devrait s'efforcer de renforcer les institutions multilatérales, la politique étrangère doit reconnaître que les décisions se prennent toujours dans les capitales : « Nous devons nous efforcer d'influencer les décideurs des capitales. »

Divers

  • Désarmement - Le Canada doit encourager l'élaboration de règles plus rigoureuses sur les transferts d'armes vers les pays qui ont des antécédents de violation des droits de la personne et renforcer les mécanismes d'exécution.

LE DROIT INTERNATIONAL ET LES NORMES INTERNATIONALES

Tendances

  • Le Canada a appuyé fermement les organisations internationales et le droit international, mais ce soutien n'a pas été uniforme. Il a souvent été influencé par son intérêt national.
  • Les institutions juridiques internationales sont conçues pour répondre à des besoins précis dans un contexte particulier. Elles peuvent être incapables de s'adapter aux besoins et contextes, laissant le système international avec des institutions dépassées qui ont trop de latitude pour agir à leur guise.

Opinions

  • Le Canada devrait revoir son bilan en matière de multilatéralisme et se demander s'il appuie autant qu'il le prétend les normes internationales et le droit international.
  • Il faut maintenir les institutions existantes, mais définir clairement leurs mandats pour améliorer la cohérence du système et le dépolitiser. Les pays devraient s'entendre sur le rôle et la portée de l'action des entités juridiques internationales.
  • Le Canada devrait s'efforcer de renforcer le droit international et les mécanismes d'exécution. On pourrait le faire en permettant aux institutions internationales d'élaborer le droit international

FORCES ARMÉES

Tendances

  • La majorité souhaite que le maintien de la paix soit le rôle principal des Forces canadiennes. Une importante minorité préconise la multiplicité des rôles ou une augmentation des forces de combat.
  • Plusieurs participants qui perçoivent l'organisation comme sans but ou comme un instrument de la politique étrangère des États-Unis remettent en cause notre participation à l'OTAN. Pour d'autres, le Canada n'a pas de ressources à consacrer à l'OTAN et doit donc se concentrer sur les opérations de maintien de la paix dirigées par l'ONU.
  • Des participants soutiennent que l'appartenance à l'OTAN et à des alliances avec les ÉU permettent aux Forces canadiennes d'être plus efficaces qu'elles ne le seraient autrement.
  • Atouts des Forces canadiennes : soldats très bien entraînés et instruits; frégates modernes et bonne réputation en maintien de la paix et en combat. Faiblesses : équipement dépassé (hélicoptères Sea King) et épuisement des soldats.

Recommendations

  • Insister sur le rôle des FC comme gardiens de la paix et leur fournir le financement nécessaire et la préparation spécialisée (physique et psychologique) pour qu'elles s'acquittent de leur mandat. Le Canada pourrait faire profiter les autres de ses compétences en créant une installation mobile de formation afin de préparer les gardiens de la paix d'autres pays.
  • Le Canada devrait appuyer la création d'une force multinationale d'intervention rapide qui « pourrait réagir aux crises lorsque l'appareil de gouvernement s'est effondré, que des populations civiles sont à risque et que le maintien de la paix classique ne suffit pas ». Ces forces seraient réservées à des missions multilatérales, sous les auspices de l'ONU ou de l'OTAN.
  • Une minorité importante soutient que le Canada devrait faire plus pour soutenir ses alliés traditionnels, les États-Unis et le Royaume-Uni, et augmenter la taille et le financement des Forces canadiennes. Le Canada devrait faire sa part pour assurer la sécurité de l'Amérique du Nord et du monde.
  • Selon plusieurs participants, le Canada ne devrait pas se mêler des conflits à l'étranger. Il devrait plutôt s'attarder à la défense de la souveraineté du Canada. Les activités au Canada, dont le soutien à la recherche et au sauvetage et le contrôle des ressources, deviendraient la responsabilité première des Forces canadiennes.

LE COMMERCE ET LA PROSPÉRITÉ

Tendances

  • Malgré l'importance de la relation commerciale entre le Canada et les États-Unis et le cadre juridique de l'ALENA. le Canada a toujours des différends commerciaux avec les États-Unis et ses producteurs ne peuvent avoir un accès garanti au marché américain.
  • Les participants au Dialogue ont des opinions défavorables sur les multinationales et leur impact sur les pays en développement.
  • Plusieurs participants estiment que l'exportation de matières premières du Canada nuit à notre prospérité économique.

Recommendations

  • Si on veut assurer une prospérité réelle et le développement durable, il faut que le prix des produits reflète les coûts environnementaux et sociaux.
  • Le Canada doit promouvoir le modèle coopératif auprès des pays en développement, car ce modèle crée une richesse locale durable, augmente la taille de la classe moyenne, atténue les inégalités du revenu et favorise des principes respectueux de l'environnement.
  • Élargir la base manufacturière du Canada. Réduire l'exportation de matières premières et de produits non finis.
  • Le Canada devrait nouer de nouvelles relations commerciales avec divers pays, et pas seulement les plus grandes économies émergentes. La promotion des réussites sensibiliserait davantage les entreprises aux débouchés chez les partenaires non traditionnels. Le gouvernement pourrait aussi mieux sensibiliser les sociétés au risque de l'investissement dans certains pays.
  • Le Canada pourrait exploiter les ressources de son multiculturalisme pour surmonter les différences culturelles dans les affaires.
  • Imposer des restrictions aux entreprises canadiennes qui investissent dans des pays où les violations des droits sont notoires (Soudan, p. ex.) et promouvoir des codes de conduite pour les entreprises.
  • Appliquer un taux d'impôt uniforme sur le revenu et offrir des incitatifs pour endiguer l'exode des cerveaux vers les États-Unis.
  • Le Canada devrait encourager les pays en développement à se concentrer sur les produits de consommation intérieure au lieu du marché mondial. Il faudrait modifier la réglementation du commerce international en conséquence.

Aide à l'étranger

  • Le Canada devrait axer son aide sur des domaines comme la gestion de l'eau, l'hygiène ou l'immunisation en Afrique ou en Asie du Sud.
  • Encourager les entreprises canadiennes à investir dans les pays en développement pour contribuer au développement de l'infrastructure locale.
  • Le Canada devrait aider les pays en développement à s'aider eux-mêmes en préconisant l'éducation, la santé et la planification de l'infrastructure, ce qui aidera ces pays à participer à l'économie mondiale et donnera à leurs citoyens les moyens de se prendre en main.
  • L'ACDI devrait être reconnu comme un prolongement de la politique étrangère du Canada. L'aide devrait être liée à des mesures de reddition des comptes, et il faudrait insister sur les mesures de lutte contre la corruption.

VALEURS ET CULTURE

Tendances

  • Les participants au Dialogue continuent d'appuyer la promotion des valeurs canadiennes à l'étranger, mais certains signalent que cette promotion doit respecter les différences culturelles. Les Canadiens ne devraient pas prétendre que leurs valeurs sont supérieures à celles des autres.
  • Les produits culturels comme les films canadiens ne peuvent concurrencer les produits américains, qui ont de meilleures assises financières. Cela est perçu comme une menace à l'identité canadienne.
  • Le gouvernement ne devrait pas se soucier de promouvoir une « identité distincte ». C'est la promotion des valeurs qui est importante, et le Canada n'est pas le seul à défendre les droits de la personne et le respect de la diversité.
  • Notre adhésion aux valeurs canadiennes essentielles n'est pas bien connue à l'étranger : « Nous devons prêcher, car les autres ne voient pas comment nous vivons nos valeurs chez nous. » La politique étrangère du Canada doit projeter une identité qui cadre avec nos politiques intérieures.

Recommendations

  • Les Canadiens devraient être mieux informés pour participer aux débats mondiaux ­ il devrait y avoir plus de géographie, d'histoire et de politique dans le programme scolaire.
  • Informer le monde sur le Canada par un meilleur financement du service international de la SRC.
  • Il faudrait accroître le nombre d'échanges d'étudiants. Le Canada devrait faire venir plus d'étudiants des pays en développement et des zones exposées aux conflits pour qu'ils puissent retourner ensuite chez eux et propager l'idée qu'on peut gérer les conflits par des moyens non violents.
  • Le Canada doit illustrer ses valeurs chez lui avant de pouvoir parler avec quelque autorité sur la scène internationale.
  • Le Canada ne devrait pas « promouvoir » ses valeurs, mais les faire connaître dans le monde. « Si d'autres nous imitent, magnifique, mais nous ne pouvons pas et nous ne devrions pas être proactifs à cet égard. »
  • Les coopératives sont une expression positive des valeurs canadiennes. Le gouvernement devrait reconnaître que l'entreprise peut également promouvoir les valeurs canadiennes.

Dialogue interculturel et interconfessionnel

  • Le Canada devrait profiter de sa composition multi-ethnique pour jeter des ponts entre les cultures et les groupes ethniques au Canada. L'exemple de la tolérance pourrait ensuite être proposé aux groupes en conflit à l'étranger.
  • L'éducation antiracisme devrait figurer plus haut dans l'ordre des priorités au Canada.
  • Le gouvernement devrait participer au dialogue interculturel et l'encourager, mais il ne convient pas qu'il participe aux discussions interconfessionnelles. Les efforts sur ce plan devraient s'accroître, mais seulement une fois qu'on a respecté d'autres priorités sur le plan intérieur.
On se revoit à http://www.dialogue-politique-etrangere.ca